Qu'est-ce que le Rassemblement pour un Pays Souverain (RPS)

Mouvement de la société civile, sans attaches avec les partis politiques, pour promouvoir l’indépendance du Québec et la défense de la langue française.

À nos amis démissionnaires...

Publication : samedi 20 août 2011

 

À NOS AMIS DÉMISSIONNAIRES

Depuis juin dernier, on ne cesse de faire état des humeurs et des projets futurs des députés démissionnaires du Parti Québécois.  À la veille d’une élection au Québec, il faut voir les conséquences de tout cela. 

Certains parlent d’un nouveau mouvement, d’autres d’un nouveau parti indépendantiste.  Quoi  encore ? À pointer la lune du doigt, certains ne voient que leur doigt.  À un moment donné, il faut faire le point.  Le Parti Québécois, depuis sa création en 1968 par René Lévesque, a connu toutes sortes de soubresauts difficiles et éprouvants.  La coexistence ardue avec le militant indépendantiste Pierre Bourgault, par exemple, de même que «le beau risque» de René Lévesque, pour ne mentionner que ceux-là, ont provoqué des déchirements internes menaçant ainsi la vie même du parti. 

Certes, le Parti Québécois n’est pas parfait et ne le sera sans doute jamais.  Et à ce compte, aucun autre ne l’est.  Pourtant c’est  le seul parti qui permet  à la démocratie de s’exercer depuis l’élection de l’exécutif d’une circonscription jusqu’à l’élaboration de la plate-forme électorale.  C’est aussi le seul parti qui a eu le courage d’adopter, lorsqu’il était au pouvoir, des lois protégeant la culture et la langue française face à la menace d’anglicisation et d’assainir les mœurs électorales par une loi sur le financement des partis politiques, faisant encore l’envie d’autres sociétés.   

Bien sûr, il y a eu des centaines d’autres lois qui ont toutes façonnées le Québec d’une façon ou d’une autre.  Cela exigeait un groupe de députés intelligents, forts, courageux, inflexibles vis-à-vis les pressions extérieures provenant du monde de la finance, des banques et des affaires et de tous les groupes de pression quels qu’ils soient. Ces députés et ministres de cœur étaient guidés par l’intérêt supérieur du Québec contrairement à d’autres politiciens antérieurs au Parti Québécois et actuellement au pouvoir dont les intérêts personnels se confondent bien souvent avec le développement anarchique et sans vision du Québec. 

Le Parti Québécois constitue donc la coalition par excellence où se rejoignent la gauche et la droite pour gouverner le Québec avec compétence et rigueur et diriger celui-ci vers son indépendance politique. Feu Marcel Léger, ancien ministre et député du Parti Québécois dans Pointe-aux-Trembles,disait que l’indépendance n’est ni à gauche, ni à droite, mais en avant !   À l’évidence, les moyens pour accéder à l’indépendance politique du Québec sont multiples, certains souhaitant une déclaration unilatérale, d’autres un référendum, d’autres encore faire de la stratégie ouverte ou enfin de faire confiance à une équipe aguerrie nous proposant une autre manière d’y arriver sans doute aussi bonne que les autres.  Une chose est cependant certaine, ce n’est pas en restant dans l’opposition que l’on pourra changer les choses. Il faut d’abord et avant tout prendre le pouvoir.   

Prendre conscience de cette évidence c’est déjà  faire preuve de réalisme politique et reconnaître que le parti le mieux positionné et organisé à prendre le pouvoir, à défendre les intérêts supérieurs du Québec et à amener celui-ci vers son indépendance, est le Parti Québécois.  Les autres partis et futurs partis ne peuvent et ne pourront le faire parce que les gens de droite ne voteront pas pour un parti de gauche comme les gens de gauche ne voteront pas pour un parti de droite. Et surtout parce que les attentes du peuple québécois vont plus loin que les propositions d’un parti qui ne proposerait qu’un simple réaménagement de structures et des réaffectations de sommes d’argent dans la gestion du Québec.Un tel parti qui ne travaillerait pas à réparer les injustices historiques commises à notre endroit par le gouvernement fédéral, source même de toutes nos difficultés actuelles, n’aurait tout simplement aucune crédibilité et serait forcé d’admettre, tôt ou tard, qu’il n’y a aucune autre solution que l’indépendance politique du Québec.Quant à l’épisode des Libéraux avec «les deux mains sur le volant, celui-ci est révolu. 

À toutes ces personnes qui ont à cœur les intérêts supérieurs du Québec et qui souhaitent son accession à l’indépendance, nous vous demandons de rallier le Parti Québécois et d’y militer. À nos amis démissionnaires, nous vous exhortons de revenir, vous n’en serez que plus grands. Les raisons qui ont motivé votre geste, ont suscité réflexions et discussions. Vos propos ont déjà porté.Collectivement et regroupés, nous serons plus forts que divisés et désunis : c'est le Québec qui en sortira gagnant.

 

Gilles Bédard, Jacques Bergeron, Claudette Blais, Fernand Daoust, Umberto Di Genova, Suzanne Lambert, Jacques-Yvan Morin,Gilles Rhéaume, Benoît Roy

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